Rappel des faits : En
septembre 2006, le milliardaire et premier ministre Thaksin Shinawatra est
chassé du pouvoir par un coup d’état. Depuis quelques semaines, il accumule les
accusations de corruption. 1, 5 milliards aurait disparu des caisses. Il a
notamment fait voter une loi permettant la défiscalisation de la
vente de ses avoirs dans une multinationale dont il était propriétaire. Les organisations de défense
des droits de l’homme lui reprochent d’avoir fait exécuter près de 2500
personnes sous prétexte de lutter contre le trafic de drogue. L’homme quitte le
pays afin d’échapper à la justice. Ses avoirs sont gelés. Ses partisans, les chemises rouges, décident
de descendre dans la rue pour protester contre les inculpations dont il est
l’objet. Des bâtiments sont incendiés à Bangkok. Les partisans
de Thaksin vont même jusqu’à se taillader la peau pour immaculer des bâtiments
de leur sang.
Choqués et lassés par la corruption,
des citoyens ordinaires, mais aussi des journalistes autour de Sondhi,
propriétaires de plusieurs journaux, rejoints par des intellectuels, s’opposent
aux chemises rouges. Ce sont les chemises jaunes. Certes la couleur de la
monarchie, mais aussi symbole de l’État de droit. Contre ceux qui veulent
conserver l’ordre établi de la corruption.
Une vision bien trop complexe
et nuancée des enjeux pour Pascal Boniface. Invité à commenter, comme très
souvent, à « C dans l’air », il parle des chemises rouges et de leurs
actions comme le combat de “progressistes” contre les conservateurs que
seraient les chemises jaunes !