mercredi 5 octobre 2011

Pascal Boniface se vautre sur les chemises rouges en Thaïlande

Si Pascal Boniface peut commettre des erreurs de jugement grossières concernant son domaine de prédilection, le Proche-Orient, on devine le niveau de son expertise sur d’autres continents comme l’Asie. Invité à livrer son regard « d’expert » sur l’affrontement des « chemises rouges » et « jaunes » en Thaïlande, il commet un contresens montrant qu’il ne connaît tout simplement rien au sujet et se raccroche à la couleur des chemises pour meubler.

Rappel des faits : En septembre 2006, le milliardaire et premier ministre Thaksin Shinawatra est chassé du pouvoir par un coup d’état. Depuis quelques semaines, il accumule les accusations de corruption. 1, 5 milliards aurait disparu des caisses. Il a notamment fait voter une loi permettant la défiscalisation de la vente de ses avoirs dans une multinationale dont il était propriétaire. Les organisations de défense des droits de l’homme lui reprochent d’avoir fait exécuter près de 2500 personnes sous prétexte de lutter contre le trafic de drogue. L’homme quitte le pays afin d’échapper à la justice. Ses avoirs sont gelés.  Ses partisans, les chemises rouges, décident de descendre dans la rue pour protester contre les inculpations dont il est l’objet. Des bâtiments sont incendiés à Bangkok. Les partisans de Thaksin vont même jusqu’à se taillader la peau pour immaculer des bâtiments de leur sang.

Choqués et lassés par la corruption, des citoyens ordinaires, mais aussi des journalistes autour de Sondhi, propriétaires de plusieurs journaux, rejoints par des intellectuels, s’opposent aux chemises rouges. Ce sont les chemises jaunes. Certes la couleur de la monarchie, mais aussi symbole de l’État de droit. Contre ceux qui veulent conserver l’ordre établi de la corruption.

Une vision bien trop complexe et nuancée des enjeux pour Pascal Boniface. Invité à commenter, comme très souvent, à « C dans l’air », il parle des chemises rouges et de leurs actions comme le combat de “progressistes” contre les conservateurs que seraient les chemises jaunes !